Portrait : Toifilou Maoulida (15/12/00)
Maoulida, une flèche qui monte

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Toifilou Maoulida

Longtemps attendu, il confirme enfin tout les espoirs mis en lui. A 21 ans Taoufilou Maoulida prouve à ses détracteurs qu’il a le potentiel d’aller loin.

Les premiers temps, il ne jouait que des bouts de matchs à Montpellier et n’a marqué que très peu de buts avec l’équipe première. Petit à petit il deviens la cible privilégiée des journalistes et des supporters lors des mauvaises passes de l’équipe.

Jeune prodige en attente de confirmation

Arrivé à 17 ans dans l’Hérault en provenance de Istres alors en National, il a d’abord débuté avec les jeunes du club, l’équipe réserve puis enfin l’équipe première. Il se rappelle de son premier but, « c’était à la Mosson contre Cannes, juste avant la Coupe du Monde, je remplace Bakayoko en fin de match et je marque un but à Sebastien Frey, l’actuel gardien de l’Inter… »

Il a 18 ans lorsqu’il remplace Bakayoko ce jours là, mais il ne savait sans doute pas encore qu’il été amené à le remplacer définitivement quelques mois plus tard.

L’Equipe de France Espoir

Encore stagiaire, mais déjà meilleur buteur de l’équipe réserve, la Mosson l’attend de pied ferme à l’orée de la saison 98/99. Alors qu’à Montpellier il n’était encore qu’un petit jeune, Raymond Domenech décide d’en faire son nouvel avant centre avec les bleuets. Là aussi il devait faire oublier les Henry, Trezeguet ou autre Anelka partis à la conquête de la Coupe du Monde avec les grands. « C’était vraiment une chance pour moi, c’est un sacré coup de pouce pour ma carrière »

Génération banlieue

A l’instar de ses illustres et jeunes collègues, il fait partie de la génération dite « banlieue ». Pourtant lui a grandi à Marseille, où toute sa famille habite encore. Mais tout dans son attitude, un peu nonchalante et désinvolte fait penser à ses amis des espoirs Dalmat et Luccin sur qui dit-il  « aimerait bien prendre exemple et un jour peut être aussi jouer à l’O.M devant mes amis ».

Mayotte

Malgré l’image qu’il dégage, qui est surtout du à sa timidité, ce jeune homme d’1m85 originaire de l’Ile de Mayotte au Nord de Madagascar est un jeune homme pétrie de qualités sur et en dehors des terrains. Si ses accélérations donnent des tours de rein au défenseurs adverses, sa foi en dieu et sa gentillesse détonnent aussi dans un milieu ou l’argent fait vite tourner la tête.

Un Grand avenir

Bien partie pour finir meilleur buteur du club cette année, il aura surtout justifié sa place de titulaire. Ce début de saison en fanfare lui a aussi réouvert la porte des Espoirs même si dit-il « je suis déjà un vieux, la concurrence est rude ». Il sait qu’il va devoir passer un nouveau palier et gagner en maturité pour rester au plus haut niveau. Depuis longtemps de nombreux clubs européens le courtisent, mais Maoulida sait être raisonnable « je ne veux pas me griller tout de suite, je suis jeune, j’ai le temps »

Mehdi DAHAK